Formation des guides chinois

« Vite, restez efficaces!», lance avec fermeté le guide de haute montagne français à ses homologues chinois venus se former auprès des professionnels des Hautes-Alpes, afin notamment de sécuriser leur pratique de l’alpinisme, qui reste non encadrée en Chine.

Les pieds dans la rosée du matin, Quizhi Gugu, 39 ans, guide dans la province du Sishuan, exécute face au massif des Ecrins quelques exercices d’assouplissement, tandis que ses compatriotes tirent nonchalamment sur leur cigarette.

Quelques minutes plus tard, les six compagnons venus de différentes provinces de Chine, du Tibet au Guangdong, progressent pour la première fois sur une via ferrata – itinéraire équipé pour l’escalade sur une paroi rocheuse –, une activité inconnue en Chine.

Munis de cordes et de mousquetons, ils évoluent le long de la paroi en franchissant des passerelles au-dessus du vide.

Elèves au sein de l’unique école de formation de guides en Chine, dirigée par Olivier Balma, guide de haute montagne français, les alpinistes suivent, pour la première fois depuis la création de l’école en 2006, un stage d’une dizaine de jours près de Briançon.

Alors que le tourisme de montagne se développe en Chine, leur formation est sponsorisée par une marque de vêtements chinois qui, avec l’aide de marques françaises de matériel d’alpinisme, a financé une partie du voyage.

« En Chine ils ne pouvaient plus progresser. Ici, ils découvrent une autre approche de ce métier et profitent d’une expérience de la montagne qui n’existe pas dans leur pays », relève Olivier Balma.

« En Chine, tout le monde peut s’improviser guide »
« Le problème en Chine, c’est que tout le monde peut s’improviser guide puisqu’il n’existe pas de diplôme. Beaucoup n’ont donc aucune notion de sécurité », regrette le Français, qui tente de les « responsabiliser ».

« Où est la corde?», les interroge-t-il en anglais avant qu’ils ne s’élancent sur les parois de la via ferrata des Gorges de la Durance, excédé par l’oubli des professionnels chinois de la corde de sécurité.

Laurent Vivien, guide de haute montagne dans les Hautes-Alpes, explique ce fossé culturel par le fait qu’en Chine, les alpinistes ont l’habitude d’être encadrés par des sherpas et des aides de camp, qui gèrent la logistique, alors qu’en France, les membres d’une cordée s’occupent eux-mêmes de leur matériel.

« Alors que nous voyons les risques arriver de partout, les guides chinois ont souvent du mal à anticiper les dangers et croient plutôt à une forme de fatalité », constate par ailleurs Laurent Vivien, qui encadre le groupe depuis une semaine.

Autre aspect de la formation, celui des secours : après avoir gravi plusieurs sommets de plus de 3 500 mètres d’altitude sans difficulté, les guides chinois interrogent avec curiosité des membres de la police nationale des secours en montagne de Briançon.

« Comment savez-vous où se trouvent les personnes qui vous appellent?», demande à un secouriste le jeune Biao Luo. Le policier Jérôme Mercader sort une carte topographique détaillée que les guides regardent l’air circonspect, lorsqu’un appel de randonneurs épuisés en haute altitude retentit.

Bernard
Olivier a du travail au niveau de la secu, moi je n'irai pas faire le Mt Blanc avec eux.En fait l'alpiniste que j'avais pour la course du MT Blanc etait sans doute 1 pro, par rapport aux chinois.
Si pour ta prochaine course au mont blanc avec......................et si tu cherches 1 adjoint alpiniste , sans mal des montagnes j'espere, je suis OK je ferai le sherpa.

Ok engagé comme sherpa (Dawa)....